profane music for sacred places

frederick galiay & julien boudart

Julien Boudart: synthétiseur analogique MS20, tam-tam
Frederick Galiay: basse électrique, effets

Les deux musiciens inclinent depuis des années, chacun de son côté et à sa manière, vers les musiques rituelles ; leurs recherches musicales sont inséparables d’une recherche sur la fonction rituelle de la musique. Ensemble ils forment depuis 2014, avec Benjamin Sanz, l’énergique et extatique trio Gondang Music Boxing, aux attaches asiatiques assumées. Dans ce nouveau duo sans percussion, voué à la résonance des lieux de culte, ils nous convient à une exploration des fondations du monde, en ce lieu où naît la nuit, limite du séjour des ombres et de celui des vivants, lieu caverneux plein des explosions et des titanomachies souterraines que leurs instrument savent si bien susciter.



Au monde protéïforme que Frederick Galiay sort de son jeu de basse largement étendu, Julien Boudart joint les sonorités animales de son synthétiseur analogique qu’il traite en instrument à vent. Faisant corps avec l’espace de l’église ou du temple, ils étendent les limites de leurs instruments jusqu’à des proportions proprement architecturales, tirant profit de ces magnifiques caisses de résonances que l’ingéniosité des hommes a produites pour s’élever au-delà d’eux-mêmes. À la fois abstraite et immédiatement physique, leur musique s’assume comme pleinement profane et non moins rituelle, en ces lieux d’abord conçus pour le rituel sacré.