Art des situations consommé. Maîtrise chamanique des transes collectives. Tel est depuis des années le savoir sorcier de Fantazio. La forme légère, rapide, mutable de ce quartet autorise plus que tout autre la mise en œuvre ce savoir. C’est en cela que consiste l’intervention sociale du MOBILE SOCIAL SERVICE. Avant la vie sociale, il y a la fabrique souterraine des situations.

Dans un monde construit par des bureaux d’études, des cellules de crise et l’École des Mines, dans un monde cimenté par des flots de terreur et de prudence, il faut des petites unités à même de produire une guerilla situationnelle comme celle du MOBILE SOCIAL SERVICE.



Fantazio: contrebasse, chant, discours galvanisants
Julien Boudart: synthétiseurs analogiques
Emiko Ota: chant, mélodica, taïko, batterie électronique
Francesco Pastacaldi: batterie

Le MOBILE SOCIAL SERVICE est une unité de mercenaires mobiles qui réparent la tuyauterie mentale abîmée des cités françaises aux rues gentrifiées de Soho.

Un son minimal, primitif, compact et rugueux au service d’un rituel cathartique portatif. Une atmosphère aussi moite et obscure que celle de la forêt amazonienne. Des rythmiques guerrières pleine des échos obsédants de la vie intra-utérine.

Avec son instrumentation singulière, comme un orchestre miniature qui ne serait composé que d’une section rythmique et de voix, le MOBILE SOCIAL SERVICE renoue avec le fond archaïque de toute musique – cri et marche – voix et rythme – pour trouver l’exorcisme qui manque aux possessions modernes.