Divine party se présente comme un montage de fragments de la Divine comédie de Dante et de poèmes ou de courts récits de Kafka. Ce projet, à large composante musicale et sonore, a naturellement la forme d’un triptyque bien que les parties aient été élaborées séparément avec d’importants intervalles de temps entre les différentes périodes de travail. Les fragments de Kafka sont chantés en allemand tandis que le texte de Dante est principalement dit, et parfois chanté, en italien.
Compagnie les endimanchés
Mise en scène, musique originale, scénographie : Alexis Forestier
Images : Cécile Saint-Paul
Arrangements, dispositif sonore : Julien Boudart et Antonin Rayon
Lumière : Matthieu Ferry
Régie Vidéo : Perrine Cado
Régie son : Jean-François Thomelin
Avec : Julien Boudart, Alexis Forestier, Antonin Rayon et Cécile Saint-Paul
Les Subsistances (Lyon), Théâtre des Bernardines (Marseille), la Chartreuse (Villeneuve-les-Avignon), la Fonderie (le Mans), le GrandR (Scène nationale de la Roche-sur-Yon), TNT Manufacure de Chaussures (Bordeaux), l’Échangeur (Bagnolet), Théâtre Paris-Villette (Paris), Festival Musique Action (CCAM de Vandoeuvre-les-Nancy), Nouveau Théâtre (Centre dramatique de Besançon), …
Disque vinyl disponible chez Opaque Records
Dans Inferno party, la forme s’interroge sur le dérèglement de la machine théâtrale et musicale, sur l’instabilité de la représentation. Elle confronte également une logique de mise à distance du texte avec certains principes de littéralité.
Dans Purgatory party, la parole de Dante et les courts fragments de Kafka chantés en allemand s’entrechoquent et forment une matière sonore accidentée, peuplée d’injonctions d’anges et de voix de morts ; elles agissent comme autant de signaux qui viendraient baliser le chemin ou obstruer le paysage. Purgatory party est envisagé comme un espace transitoire, la temporalité y est suspendue à des apparitions. Tendue vers un possible dévoilement de la présence et de l’image, la parole, animée par le continuum musical est soumise à des secousses et des ralentissements.
A la suite des précédents volets la vitesse de défilement s’accroît dans Paradise party tandis que s’opère un certain détachement; reflet sans doute du désœuvrement des élus qui, toute œuvre accomplie, n’ont plus que le chant, la danse et les louanges. Le visiteur occasionnel est invité à se frayer lui-même un chemin.